CIJ: l'Afrique du Sud dit avoir déposé ses «preuves» du «génocide» d'Israël à Gaza

L’Afrique du Sud a déposé lundi 28 octobre en fin d’après-midi son mémoire sur le génocide à Gaza devant la Cour internationale de Justice à La Haye. Devant la plus haute cour de l’ONU, Pretoria accuse l’État hébreu de violer la Convention sur le génocide à Gaza. Début 2024, les juges avaient estimé qu’il existait un risque de génocide et avaient notamment ordonné à Israël de laisser passer l’aide humanitaire dans l’enclave. L’étape d’aujourd’hui n’est qu’un chapitre d’une affaire qui devrait durer plusieurs années. Ce sont « les preuves accablantes du génocide à Gaza… », affirme l’Afrique du Sud dans un communiqué. Pretoria a déposé un mémoire de 750 pages, appuyé par de nombreuses preuves. Des preuves pour « arrêter la catastrophe », espère l’Afrique du Sud avec cette procédure ouverte depuis plus de 10 mois. Les preuves démontrent, selon Pretoria, qu’Israël a « créé des conditions de vie qui visent la destruction physique » des Palestiniens de Gaza. L’Afrique du Sud a aussi demandé, dans son communiqué, un cessez-le-feu au Liban et en Palestine et dénoncé l’impunité d’Israël. Le président Cyril Ramaphosa a souligné que l’action de Pretoria devant la Cour vise « à assurer la même solidarité globale qui a aidé l’Afrique du Sud à sortir de l’apartheid ». Selon la Convention sur le génocide, les États ont l’obligation d’empêcher, ou d’essayer, tout acte de génocide. Dix autres pays se sont conformés à cette obligation, en se joignant à la procédure intentée par l’Afrique du Sud. Parmi eux, la Palestine, la Turquie, le Mexique et l’Espagne. Il faudra encore attendre plusieurs mois avant d’entendre leurs plaidoiries face aux juges.